Je suis allé à Kaikoura sur les conseils de Jeanne et Laurent (les amis de Pablo Néruda) pour réaliser une activité un peu spéciale: nager avec des dauphins ! Rien que ça !
Et, curieusement, cela m'a rappelé les lignes de Nazca: un truc vraiment génial, mais dans des conditions pas faciles.
A Nazca, j'étais un peu secoué dans l'avion, cette fois ci c'est le bateau qui remuait. La mer n'était pas trop agitée, mais il y avait quand même des creux d'environ 2 mètres et le soleil brillait... par son absence.
Le temps d'enfiler une combinaison et de voir une petite vidéo expliquant notamment comment attirer l'attention des dauphins (l'attraction est ici le plongeur et non l'inverse !) et c'est parti !
Le bateau s'approche des dauphins et laisse les plongeurs le plus près possible.
La chance est avec moi, les dauphins sont environ...300 ! Ils réalisent sans cesse d'incroyables cabrioles, le spectacle est juste superbe, il y a des dauphins de tous les côtés !
Un dauphin tourne autour de moi en me regardant de ses grands yeux, la scène ne dure que 3 ou 4 secondes mais elle est juste incroyable...juste le temps de me remettre et ils sont 3 ou 4 à s'approcher de moi, je me retourne pour les suivre du regard, et d'autres s'approchent encore au point que je pourrais les toucher s'ils n'étaient si vifs.
A mon grand regret, ils s'éloignent rapidement. Dans ce cas, retour au bateau qui s'approche une nouvelle fois des dauphins qui viennent d'eux mêmes nager et sauter au plus près.
Je ne les approcherai pas tellement plus lors des dernières plongées, mais j'ai quand même eu le temps de vivre des scènes proprement extraordinaires ! Je crois que je n'oublierai jamais ces moments.
J'aurais aimé graver ces images sous marines sur photo mais la caméra que j'ai loué s'est révélée franchement inutilisable en raison de la vitesse des dauphins. Les images resteront cependant gravées dans ma mémoire.
J'avoue quand même ne pas trop aimer le snorkelling dans ces conditions: sortir la tête de l'eau pour voir arriver une vague de deux mètres, ce n'est pas terrible, surtout quand l'eau n'est qu'à 14 degrés et qu'il fait gris. Cela été un peu difficile dans l'eau au début...
Une fois les plongées terminées, retour sur le pont pour prendre des photos (et accessoirement pour être malade pour une grande partie des passagers...) et le spectacle continue:
Il y a des dauphins de tous les côtés et ils font d'incroyables sauts ! Des loopings, des 360, en arrière, sur le côté, et tout ça pour le plaisir !
D'autres avancent juste devant le bateau: ils sont tellement proches et tellement nombreux, c'est fou ! Ils donnent l'impression de vouloir faire la course avec le bateau !
Sinon Kaikoura c'est plutôt joli, entre les montagnes enneigées et l'océan pacifique.
Il y a même une colonies de phoques !
A peine remis de ces émotions, ce fut le départ vers Christchurch pour y prendre l'avion vers Auckland.
La ville est encore très marquée par le tremblement de terre de février: le centre ville est toujours fermé, des boutiques sans façades sont toujours dans l'état du jour du tremblement de terre: vêtements exposés à tous les regards. Toutes les églises que j'ai vues ont été très fortement endommagées.
La ville a été frappée par un nouveau tremblement de terre de magnitude 4 alors que je m'y trouvais, c'est assez impressionnant et je m'en serai volontiers passé. Un tremblement de cette magnitude ne fait aucun dégât mais la secousse est impressionnante: la cuisine du backpaker a été violemment mouvementée et la vaisselle se met à trembler; la scène a été très brève mais m'a laissé le temps de comprendre de quoi il s'agissait et j'avoue que sur le coup, ça fait franchement peur.
La réceptionniste, qui a manifestement l'habitude, garde le sourire et annonce une magnitude d'environ 3.9 dès la secousse terminée...j'ai été impressionné par son calme.
Puis, ce fut un retour à Auckland, trois semaines après l'avoir quitté, et avec des images plein la tête!
J'ai voyagé avec une compagnie de bus qui fait le tour de la Nouvelle-Zélande (Magic bus), et qui me permet de descendre quand je le souhaite pour prendre le prochain bus (il y en a trois par semaine à cette période).
En plus d'être extrêmement pratique (réservation des lits et des activités auprès du chauffeur; dépose et départ devant le backpaker; arrêt devant les grandes curiosités) et pas cher du tout (- 60% hors saison, une affaire !); cela m'a permis de rencontrer énormément de monde; parmi eux: Alejandrina et Sandra, une mexicaine et une espagnole qui vivaient à Paris avant de partir (temporairement ?) pour Sydney; Stefano, un cuisinier italien qui a fait l'honneur d'une de ses meilleures recettes ! Sophie, une française qui fait le tour du monde et en tire des courts métrages(je vous conseille fortement d'aller admirer ses magnifiques photos et courts métrages sur son site http://ns14.freeheberg.com/~marmoutt/ ); Julie, une belge égarée 6 mois en Australie; Katy et Heini, deux finlandaises qui font le tour du monde; Yvonne, une allemande qui fait aussi un tour du monde.
J'ai voyagé deux semaines avec ces trois dernières et c'était vraiment très, très sympa ! On a pu échanger nos meilleurs souvenirs et se montrer nos photos respectives. J'en ai profité pour récupérer plein de conseils sur l'Asie que je ne connais pas du tout.
Bonne route les filles !
J'ai malheureusement du revoir tous mes clichés sur la Finlande: les finlandais ne connaissent pas tous personnellement le père Noël, ils ne se déplacent pas en traineau; la nuit n'y dure pas 10 mois et la couche de glace n'y atteint pas des centaines de mètres ! Quelle déception !
Je suis enchanté de ce séjour en Nouvelle Zélande, une telle variété de paysages dans un pays de cette taille (la moitié de la France) est assez incroyable. Je reviendrai volontiers passer un été ici et réaliser les grandes randonnées qu'offre ce pays !
Tout est simple et très bien organisé en Nouvelle Zélande, il y a des offices du tourisme, à peu près partout. Malgré cela, la Nouvelle Zélande n'attire qu'environ 2.5 millions de touristes (30 fois moins qu'en France).
Autre fait marquant: 3.9 millions de titulaires de passeports néo zélandais vivent à l'étranger, pour 4.2 millions d'habitants. Le chauffeur du bus attribue cela à la modicité des salaires locaux, comparé par exemple à ceux qu'offre le voisin australien.
L'ile du Sud (150 000 kms carrés) est très peu peuplée: un peu moins d'un million d'habitants, dont les 2/3 dans les agglomérations de Christchurch et Dunedin. La densité y est donc très faible ce qui fait autant de place pour les 37 millions de moutons que le pays abriterait ! On croise d'immenses troupeaux, dont les bergers se déplacent parfois en quads !
J'ai eu beaucoup de chance avec le temps: du soleil tous les jours pendant une semaine ! Ce n'était pas garanti en plein automne. Les couleurs de l'automne étaient même plutôt jolies.
Le magic bus rend les choses très faciles, presque trop facile ! Je ne sais même plus ce que c'est de porter mon sac, de réserver un hôtel et c'est vrai que cela conduit à enchainer rapidement les sites, mais j'aime bien ce rythme soutenu.
Prochaine étape: un mois en Australie !