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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 17:29

A mesure que le paysage changeait alors que nous nous dirigions vers le Malawi, j'en ai profité pour réfléchir à mes premières « impressions d'Afrique » (en hommage à l'exceptionnel roman de Raymond Roussel).

 

Je l'avais aperçue plusieurs fois au cours de ce voyage, au Cambodge notamment et elle n'était jamais très loin de mes premières étapes africaines, mais cette fois ci elle m'a vraiment sauté au visage à mesure que nous nous éloignions de Dar Es Salam: les maisons sont remplacées par des huttes faites de boue séchées, évidemment dépourvues d'électricité ou d'eau courante, les enfants jouent au bord de la route avec des pneus ou ce qui leur tombe sous la main.

 

Elle est omniprésente, même si la vision des capitales aux multiples immeubles et aux cadres pressés portant costumes et cravates en atténue un peu la perception. Mais la pauvreté est bien frappante dans les pays traversés et la vision que l'on en a depuis un camion surplombant les habitations est un peu ambiguë.

 

Qui sait ce pensent les habitants des villes et villages traversés de ce camion ? Représente-t-il pour eux le rêve d'un occident ? Que voient-ils de ces « blancs » qui traversent l'Afrique ? L'étalage d'une richesse inaccessible ?

Les enfants sont prompts à saluer le camion et souvent nous entendons les cris de « des blancs, des blancs », alors que l'on nous transmet sourires et salut.

Le camion en tout cas, nous coupe de la plupart des contacts avec la population locale, nous quittons un camp pour aller vers un autre camp, et le premier comme le second est pourvu de barrières et gardé, avec parfois des mises en garde sur le fait de s'aventurer à l'extérieur. Ces consignes de sécurité sont sans doute justifiées, mais donne une image négative des pays traversés.

Dans un de ces camps voyageait Stuart, un anglais qui va du Cap à Londres en vélo. Il circule sur un tandem ce qui fait qu'il prend souvent des passagers ! J'ai trouvé l'idée admirable.

 

Éléments frappants dans la population des villes et villages traversés: la jeunesse de la population ainsi que l'absence de personnes âgées:

 

Les groupes d'enfants sortant de l'école ou jouant devant les habitations sont innombrables, et aussi bien au Kenya qu'en Tanzanie, ils saluent les passagers du camion.

 

L'absence de personnes âgées est frappante et à mettre en regard avec l'espérance de vie des pays traversés, guère plus de 50 ans au Kenya et en Tanzanie et encore moins au Malawi et en Zambie.

 

J'ai aussi été frappé par le nombre de barrages de police, dont l'utilité est a priori peu évidente. Une discussion avec Matt, le chauffeur-guide, nous laisse penser que les barrages ne visent qu'à rançonner les voyageurs. J'ai alors repensé à l'un des cours qui m'ont marqué à l'IEP: la corruption politique et administrative par JF Médard.

 

Après la géographie humaine, la géographie physique:

 

le paysage est souvent magnifique et ce même en dehors des parcs ! Je retrouve certains éléments qui m'ont fait rêver, la vallée du Rift, le mont Kilimandjaro (la lecture de « 5 semaines en ballon » fut un excellent préambule à ce voyage.

 

Les paysages sont variés, de la savane, aux moyennes montagnes aux plages de rêve !

 

 

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